En 1806, Joseph Bonaparte, roi de Naples, a aboli le féodalisme dans le Royaume de Naples, mais la lecture de Fontamara, d'Ignazio Silone, et Le Christ s'est arrêté à Eboli, de Carlo Levi (qui traitent tous deux de l'entre-deux-guerres dans le sud de l'Italie) laissent pensifs.
Jusqu’alors, les villes et villages du sud, et leurs habitants, passaient de suzerain en suzerain comme des propriétés privées. La ville d’arrivée du jour, Guardia Sanframondi, porte ainsi le nom de la famille Sanframondo, qui y a fait construire un chateau pour garder la vallée Titernina. Bien sûr, ces dynasties se sont élevées et effondrées au fil du temps. En 1440, les Sanframondo ont juré allégeance à Alphonse V d’Aragon. Vingt ans plus tard, ils étaient dépossédés et poussés à l’exil par Ferdinand Iᵉʳ de Naples, qui donna leurs fiefs à la famille Carafa, ducs de Maddaloni et comtes de Cerreto Sannita. La ville et ses habitants étaient leurs jouets jusqu’en 1806, lorsque le frère de Napoléon a mis fin à ce système.