Il a fallu un peu de temps à Benjamin Thomas, mercredi au pied du podium installé à Lucques, pour réaliser la portée de sa victoire au bout de la 5e étape du Giro d’Italia. “C’est incroyable”, lâchait le Français, auteur du premier succès de l’année pour l’équipe Cofidis. “J’ai vu la joie de mes équipiers après la ligne, ça n’a pas de prix.” Voilà pour les copains.
Quelques instants plus tard, la portée de cette victoire, la plus grande de sa carrière sur route (il est également champion du monde sur piste), le rattrapait. Les larmes perlaient pour ce succès riche en symboles. Né dans le Tarn, Thomas est italien d’adoption depuis qu’il réside à Brescia avec sa compagne Martina Alzini. Il y voit un signe du “destin”. Et il s’est imposé le jour de l’arrivée de la flamme olympique en France, à quelques semaines des Jeux, où l’on attend dans le vélodrome de Saint-Quentin-en-Yvelines.
Assis à côté de Thomas, le tout jeune Jonathan Milan (Lidl-Trek), plus habitué des podiums du Giro, ne manquait pas de chambrer celui qu’il affronte régulièrement sur la piste. L’Italien était encore le premier des sprinteurs aujourd’hui à l’arrivée. Mais il a buté à 11 secondes du Français et de ses compagnons d’échappée, auteurs d’un sacré numéro dans le final lucquois.