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    Stars du Giro : MVDP, une icône tout-terrain

    04/02/2025

    Et un record de plus pour Mathieu van der Poel. Les derniers championnats du monde de cyclo-cross, conclus dimanche 2 février à Liévin (une première en France depuis l’édition de Pontchateau en 2004), ont permis au flamboyant Néerlandais de magnifier encore la place unique qu’il s’arroge dans l’histoire du cyclisme, avec un dixième maillot arc-en-ciel Élite toutes compétitions confondues : un sur la route (2023), un en gravel (2024) et sept en cyclo-cross (2015, 2019, 2020, 2021, 2023, 2024, 2025), pour rejoindre dans la légende le Belge Éric De Vlaeminck, qui en avait également décroché sept dans les années 1960 et 1970 (chez les Dames, Marianne Vos fait encore mieux, avec 8 sacres dans les sous-bois).

    À 30 ans (il les a fêtés mi-janvier), Van der Poel éblouit par son panache irisé. Mais sa grandeur se décline sur tous les terrains, par-delà les frontières et en faisant briller toutes les couleurs. On l’a découvert Oranje, on l’a rapidement vu revêtir les maillots de champion des Pays-Bas et d’Europe, avant les sacres Mondiaux, et on l’a admiré en Rosa, sur le Giro 2022, un de ses chefs d’oeuvre qui ont conquis les coeurs du monde entier et surtout ceux des tifosi, régulièrement émerveillés par les exploits de “MVDP” le magnifique.

    Premiers coups d'éclat à Florence et Sienne

    En janvier 2013, déjà, il remportait l’étape de coupe du monde de cyclo-cross de Rome, dans les rangs juniors, et il récidivait l’année suivante dans la capitale italienne, en tant qu’espoir cette fois. Mais c’est surtout sur la route que Van der Poel a éclaboussé la Botte de son talent… et ce dès ses années juniors, avec un titre de champion du monde à Florence en septembre 2013.

    Chez les grands, Van der Poel s’est d’abord attaché à labourer les sous-bois avec son vélo de cyclo-cross mais, au printemps 2021, il était fin prêt à écraser les routes italiennes : une démonstration de puissance sur la Via Caterina pour étouffer Julian Alaphilippe et remporter les Strade Bianche ; deux victoires d’étapes sur Tirreno-Adriatico, et notamment un grand numéro vers Castelfidardo, où il s’imposait après un solo de 52 kilomètres. On découvrait encore le style Van der Poel, et il s’avérait des plus flamboyants.

    De Visegrad à Sanremo

    Autant dire que d’immenses attentes l’escortaient pour la Grande Partenza du Giro 2022, en Hongrie. Autant dire que Van der Poel n’a pas déçu, auteur d’un sprint fulgurant sur les hauteurs de Visegrad pour s’imposer dès le premier jour et revêtir les atours de leader. “Porter la Maglia Rosa après avoir porté le Jaune est quelque chose d’historique, dont je suis très fier”, se félicitait-il après avoir comblé deux manques de la carrière de son illustre grand-père, Raymond Poulidor, toujours frustré sur le Tour, jamais présent au départ du Giro.

    Le show Van der Poel s’est poursuivi en Hongrie comme en Italie, où il a multiplié les assauts vers Naples, Gênes, Cogne, Lavarone, la Marmolada… avant de conclure son Giro par une troisième place de le contre-la-montre de Vérone. Un amour infini avait transi les tifosi mais MVDP avait encore quelques merveilles en réserve, notamment sur Milano-Sanremo, Monument dompté en 2023 et offert à son coéquipier Jasper Philipsen en 2024. Et le Flying Dutchman en a déjà fait un de ses grands rendez-vous du printemps 2025…

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