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    Souvenirs de… Pompei, 1974 : la puissance de Sercu et un drôle de jour de repos

    14/05/2024

    Les éditions de la première moitié des années 1970 ont été marquées par une nette domination des coureurs belges. Non seulement parce qu’Eddy Merckx faisait la loi dans toutes les courses auxquelles il participait, mais aussi parce que les sprinteurs flamands incarnaient l’élite mondiale en la matière. En moyenne, dans un Giro d’Italia de l’époque, ils gagnaient entre neuf et dix étapes, soit près de la moitié. C’était notamment le cas sur la 3e étape du Giro d’Italia 1974, Formia – Pompéi, la dernière fois que la Corsa Rosa est arrivée dans la splendide ville des Scavi et du Sanctuaire.

    Patrick Sercu s’imposait devant Giacinto Santambrogio, qui s’était lancé à 400 mètres de l’arrivée, et son compatriote et coéquipier Roger De Vlaeminck, tandis qu’un autre Belge, Wilfried Reybrouck, conservait la Maglia Rosa. Ce dernier a vécu un Giro très court mais intense, puisqu’il a remporté l’étape d’ouverture, porté la Maglia Rosa deux jours et, le troisième jour, s’est retrouvé hors délai, contraint de rentrer à la maison.

    Sercu était l’un de ces coureurs qui ne peuvent exister dans le cyclisme moderne : tout en puissance et en muscles, c’était un grand pistard, champion du monde de la vitesse et champion olympique du kilomètre, mais plus encore il était imposant dans les Six Jours, avec 88 victoires qui lui ont valu le surnom de “Roi des Six Jours”. Sur la route, il a ajouté 13 victoires d’étapes sur le Giro et 7 sur le Tour de France. À chaque fois au sprint, naturellement.

    Après sa première victoire d’étape en 1974 (il en remportera deux autres), Sercu et le Giro repartaient de Pompéi en direction de Sorrente, avant de s’arrêter pour le premier jour de repos, un dimanche, après seulement trois étapes. Le Corriere della Sera avait sondé le peloton, et il s’est avéré que Merckx, Zilioli, Bitossi et Motta étaient heureux de se reposer – “si seulement tous les dimanches étaient comme ça” – tandis que Gimondi, Baronchelli et Moser auraient préféré poursuivre leurs efforts. La meilleure réponse est venue de Marino Basso : “J’aurais été contre, mais on ne peut pas dire non à un beau voyage à Capri.”

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