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Stars du Giro : Bardet, amour tardif mais infini

25/02/2025

La dernière danse de Romain Bardet a bien failli virer à la catastrophe, emportée par une mauvaise cabriole sur les routes portugaises où il effectuait sa reprise (12e de la Figueira Champions Classic, 4e de la Volta ao Algarve avant son abandon dans la 3e étape) à la mi-février. Le Français était visiblement en jambes, on l’a retrouvé sur le flanc, vendredi en direction de Tavira, cité historique dont Bardet apprécie peut-être l’histoire, mais qui ne correspondait certainement pas à ses aspirations pour raccrocher son vélo de route.

Heureusement, plus de peur que de mal : le grimpeur de 34 ans s’est amoché l’épaule gauche mais ne se l’est pas fracturée. “Si tout se passe bien, il devrait pouvoir reprendre l’entraînement dans environ une semaine”, précise son équipe PicNic PostNL. Une participation aux Classiques Ardèche et Drôme ce week-end reste envisageable, bien qu’incertaine… L’Auvergnat en avait pourtant fait un sommet de sa dernière (demi-)saison, sur ses routes, qu’il retrouvera mi-juin sur le Critérium du Dauphiné, sa dernière épreuve World Tour.

“J’aime l’Italie et les tifosi”

Après, Bardet filera vers les chemins de gravel, lui qui a également brillé sur les Strade Bianche et toujours revendiqué son goût pour la liberté. Avant, il disputera son dernier Grand Tour, le Giro d’Italia, qui a capturé son coeur ces dernières années, après avoir consacré la première partie de sa carrière au Tour de France sous les couleurs d’AG2R La Mondiale. “Ma première fois, c’était en 2021, quand j’ai eu la chance de rejoindre l’équipe [DSM, devenue PicNic PostNL]”, se souvient Bardet.

Ça faisait longtemps que j’attendais de participer au Giro”, rappelle-t-il. “J’ai tout de suite senti que que c’était le genre de course qui me correspondait. J’ai beaucoup aimé aller dans les montagnes aussi tôt dans la saison, dépasser les 2 000 mètres d’altitude et voir de la neige au bord de la route… Et j’aime l’Italie et les tifosi, ils ont une place importante dans notre culture. En tant que coureur passionné, j’adore être dans cet environnement.”

“Montrer du caractère”

En tant que champion, Bardet a également su tirer le meilleur parti de ces conditions. Après trois semaines solides, il lance une grande offensive vers l’Alpe Motta (20e étape), où il prend la 4e place et se glisse momentanément dans le top 5 du classement général, avant de reculer au 7e rang lors du contre-la-montre final à Milan. L’année suivante, sa 2e place sur le Blockhaus (9e étape) en fait un candidat affirmé au podium, avant de devoir abandonner, malade, en deuxième semaine. Il reviendra en 2024, flirtera encore avec la victoire d’étape (2e à Bocca della Selva derrière Valentin Paret-Peintre) et finira à nouveau dans le top 10 au général, avant de connaître le grand frisson à Rimini, où il s’offrait enfin le Maillot Jaune, en ouverture du Tour de France.

Que lui offrira son dernier Giro ? “J’ai le sentiment que c’est l’épreuve où, pour différentes raisons, je n’ai pas pu accomplir tout ce dont je suis capable donc ça me donne une motivation supplémentaire”, explique-t-il. “J’attends particulièrement la troisième semaine, avec des ascensions emblématiques. Je veux montrer du caractère et être à l’avant pour vraiment profiter de la passion du cyclisme là-bas.”

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