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Pogačar, champion monumental

28/03/2025

Tadej Pogačar est un Cannibale, dans la droite lignée d’Eddy Merckx, dont il a repris l’an dernier la triple couronne Giro – Tour – Mondiaux. Il est aussi (surtout ?) un extraordinaire animateur, qui a rythmé chacune de ces conquêtes par des attaques dévastatrices, et qui prolonge le divertissement (le sien et celui des spectateurs enthousiastes) sur les classiques. La semaine dernière, c’était Milano-Sanremo, où il a encore fait exploser les schémas de course traditionnels en lançant les grandes manoeuvres dans la Cipressa. Dans quinze jours, ce sont les pavés de Paris-Roubaix qui pourront observer la grandeur du porteur de l’arc-en-ciel, plus déchainé encore sur les Monuments.

Que diable va-t-il faire dans l’Enfer du Nord ? Le vélodrome de Roubaix n’a plus couronné un vainqueur sortant de Grand Tour depuis le triomphe de Bernard Hinault en 1981, un peu moins d’un an après le deuxième de ses trois sacres en Rosa. Dans le Nord, le Blaireau succédait à Francesco Moser, triple vainqueur de 1978 à 1980 avant de remporter le Giro en 1984… Pogačar n’a encore jamais affronté Paris-Roubaix mais ses références sur les pavés et sur les Monuments, conjuguées à son aura de fuoriclasse, en font déjà un favori pour la prochaine édition.

“Très attiré par les courses que je n’ai pas encore faites”

Après tout, Milano-Sanremo n’est pas plus censé favoriser un triple vainqueur du Tour non plus… Vincenzo Nibali avait bien trouvé l’ouverture sur la Via Roma, en 2018, mais la Classicissima est avant le terrain de jeu des sprinteurs et des puncheurs, qui s’y livrent chaque année un duel haletant sur les pentes du Poggio. Depuis cinq ans, Pogi y multiplie les assauts, pour forcer la différence, quitte à réinventer le scénario d’une course séculaire, qui le voit pour l’instant se contenter du podium (3e en 2024 et 2025).

Sur les Monuments, Pogačar réveille des souvenirs anciens, qui l’inscrivent naturellement dans la lignée des Merckx, Felice Gimondi ou Fausto Coppi, vainqueur comme lui de quatre éditions consécutives d’Il Lombardia. Également sacré sur le Tour des Flandres et Liège-Bastogne-Liège, le Slovène en est désormais à sept victoires sur les Monuments. Parmi ses contemporains, seul Mathieu van der Poel fait aussi bien. Parmi ses prédécesseurs, ils ne sont qu’une poignée à avoir fait mieux, Merckx en tête (19 victoires sur les Monuments).

Je laisse les records aux historiens”, assure celui qui avait affirmé son panache en prenant la direction du Giro l’an dernier. “Je préfère ne pas poursuivre les records, mais de nouveaux défis, et je suis surtout très attiré par les courses que je n’ai pas encore faites”, insiste-t-il. Pogi nous réserve encore quelques surprises !

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