À quoi tient un palmarès ? Au talent d’un champion, aux opportunités qu’il sait se créer et concrétiser, à la réussite qui l’accompagne ou lui échappe… À 36 ans, Simon Clarke (Israel Premier Tech) et Alessandro De Marchi (Jayco AlUla) connaissent les méandres qui mènent à la victoire comme peu de coureurs dans le peloton. Ce sont aussi de grands experts des initiatives au long cours et la 6e étape du Giro 2023, tracée autour de Naples, leur offrait un décor de prestige pour étoffer un palmarès maigre (7 victoires pour l’Australien, 6 pour l’Italien) mais particulièrement qualitatif (3 victoires d’étapes chacun sur les Grands Tours).
Après une grande entreprise sur les routes casse-pattes du jour (2.800m de dénivelé condensées en 162km de course), une explication à deux leur tendait les bras… Il Rosso di Buja allait-il enfin lever les bras sur la Corsa Rosa, après avoir flirté à plusieurs reprises avec le succès sur son Grand Tour national ? La pointe de vitesse de Clarkey lui permettrait-elle d’ajouter un succès sur le Giro à ceux déjà conquis en France et en Espagne ?
Les deux hommes, équipiers l’an dernier, aujourd’hui rivaux mais toujours proches, ont brillamment résisté au peloton… Avant d’être repris dans les 200 derniers mètres et de laisser la place à un champion plus habitué des podiums, mais pour qui ce succès représente également un cap majeur.