Quand il n’y en a plus, il y en aura encore ! On pensait Julian Alaphilippe usé, essoré par les galères, il nous a offert un Giro ébouriffant en mai 2024, véritable tournant dans la carrière qu’il poursuit désormais sous les couleurs de Tudor Pro Cycling Team. Qu’à cela ne tienne, la Soudal Quick-Step, formation de toujours de “Loulou”, s’avance vers le Giro 2025 avec un nouveau Français flamboyant : Paul Magnier, à peine 20 printemps (il fêtera son 21e anniversaire mi-avril), et déjà de belles démonstrations de classe à son actif.
Le jeune loup du Wolfpack, pour qui le Giro marquera une première sur trois semaines, s’inscrit parfaitement dans le sillage de son aîné Loulou, si intimement lié à l’Italie, à Imola, Sanremo, Sienne, Fano… Magnier s’est lui imposé à Saint-Vincent, dans la vallée d’Aoste, et à Borgomanero, dans le Piémont. Les deux cités ont célébré le jeune héros en l’espace de quelques jours, à l’été dernier, lorsqu’il survolait les sprints du Giro d’Italia Next Gen, dont il remportait le classement par points un mois après le succès d’Alaphilippe sur le Giro des grands.
“Je quitte la course avec de très beaux souvenirs : le travail d’équipe, le formidable état d’esprit qu’on a affiché toute la semaine, mon sprint et ces deux victoires”, se réjouissait alors Magnier, qui confesse son obsession pour la victoire : “C’est un moteur de motivation. Après, de toute façon, tous les champions le diront, ce qu’ils aiment, c’est gagner.” Saura-t-il le faire avec le même éclat que son prédécesseur à la pointe du Wolfpack ? Magnier a en tout cas un rêve : “Les championnats du monde, pour porter un maillot toute l’année.”