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Milan déchaîné

17/05/2024

Les sprinteurs du Giro d’Italia ont beau se creuser la tête, imaginer de nouveaux scénarios et bander leurs muscles, il n’y a rien à faire pour stopper Jonathan Milan (Lidl-Trek), vainqueur vendredi de la 13e étape de l’édition 2024, son troisième succès depuis la Grande Partenza piémontaise. Après Andora (4e étape) et Francavilla al Mare (11e), le géant italien a désormais conquis Cento. Et n’oublions pas San Salvo, où tout avait commencé l’an dernier, dès le premier sprint massif de son premier Grand Tour.

À l’époque, le peloton sur route se familiarisait tout juste avec la puissance de Milan, déjà consacré sur la piste avec l’équipe de poursuite italienne. Aujourd’hui, ses rivaux ne peuvent qu’admettre leur impuissance à s’opposer à celui qui avait remporté la Maglia Ciclamino l’an dernier, sans parvenir à récidiver après la victoire de San Salvo, et qui domine de la tête et des épaules le classement par points dans cette édition 2024. Vendredi, il s’est offert sa 30e Maglia Ciclamino… Encore deux et il entrera dans le top 10 historique.

En passant par Imola

Tous les sprinteurs avaient pourtant coché cette 13e étape, dépourvue de reliefs sur la route de Cento, en passant par des terres qui ont rappelé de grands souvenirs. La Corsa Rosa est passée par Cesena (la ville de Marco Pantani et Manuel Belletti), Forli (Ercole Baldini) ou encore Faenza, qu’on a l’habitude d’associer à Davide Cassani, mais qui a également donné naissance à Manuele Tarozzi, qui ouvrait aujourd’hui la route avec son coéquipier Alessandro Tonelli et leur compagnon Andrea Pietrobon (Polti Kometa). Un peu plus loin, on flirtait avec le circuit d’Imola, cher à Julian Alaphilippe et Filippo Ganna depuis les Mondiaux 2020.

Tarozzi, Tonelli et Pietrobon ont été les premiers à tenter leur chance pour renverser l’hégémonie de Milan. Ils ont été ramenés à la raison à 53 kilomètres de l’arrivée… Mais la Maglia Ciclamino était absente du peloton qui les a rejoints : Milan avait été piégé dans des bordures initiées 10 kilomètres plus tôt par les Ineos Grenadiers. Qu’à cela ne tienne, il a participé à la poursuite avec de grands relais dans le vent pour boucher l’écart.

Dans le final, c’est Fernando Gaviria (Movistar) qui tentait de surprendre Milan en lançant son sprint à 400 mètres de l’arrivée. L’Italien a sauté dans la roue du Colombien pour mieux ajuster tout le monde. “Tous les sprints sont différents”, annonçait-il au départ. Mais à l’arrivée, le résultat le couronne invariablement.

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