On a souvent dit, à juste titre, de Lizzie Deignan (Lidl-Trek) qu’elle était une pionnière. La Britannique a marqué le cyclisme, par ses victoires prestigieuses – Mondiaux, Strade Bianche, Roubaix… – et ses conquêtes extra-sportives, pour que les femmes soient mieux considérées dans ce sport et qu’elles aient un meilleur accompagnement au moment de conjuguer vie de championne et maternité. À 36 ans, elle dispute sa dernière saison en tant que capitaine de route de l’équipe Lidl-Trek. Après la reprise sur l’UAE Tour Women, elle est attendue samedi à Sienne, où elle s’était imposée en 2016, maillot arc-en-ciel sur le dos.
Près de 10 ans après votre victoire sur les Strade Bianche, que représente ce moment dans votre carrière ?
Lizzie Deignan: J’en suis très fière. Pour moi, les Strade Bianche sont la course la plus dure de notre calendrier. Le terrain est extraordinairement difficile et il y a aussi le timing. Tout le monde vole après le premier week-end. Sur le papier, ça a presque l’air trop dur pour moi, mais j’ai quand même réussi. Donc je suis très fière de cette grande victoire.
Avez-vous pu apprécier le décor de la Piazza del Campo, à Sienne ?
L. D. : Non, c’était vraiment serré avec Kasia Niewiadoma, juste derrière moi. Et je sais que c’est une course qu’elle veut absolument remporter dans sa carrière. Ça peut te pousser à faire des choses extraordinaires donc je ne me suis pas relâchée avant de franchir la ligne.
Que représentent les Strade Bianche dans le calendrier féminin ?
L. D. : C’est une course emblématique pour différentes raisons. J’adore courir ici. Pour une raison ou pour une autre, ça ne fait pas partie de la liste des Monuments mais, comme pour tous les aspects du cyclisme, ce sont des règles non-écrites et des idiotismes bizarres. Alors les Strade Bianche ne sont peut-être pas sur la liste mais c’est vraiment une très belle case à cocher dans votre palmarès.