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Deignan: “Il n’y a plus de retour en arrière”

06/03/2025

On a souvent dit, à juste titre, de Lizzie Deignan (Lidl-Trek) qu’elle était une pionnière. La Britannique a marqué le cyclisme, par ses victoires prestigieuses – Mondiaux, Strade Bianche, Roubaix… – et ses conquêtes extra-sportives, pour que les femmes soient mieux considérées dans ce sport et qu’elles aient un meilleur accompagnement au moment de conjuguer vie de championne et maternité. À 36 ans, elle dispute sa dernière saison en tant que capitaine de route de l’équipe Lidl-Trek. Après la reprise sur l’UAE Tour Women, elle est attendue samedi à Sienne, où elle s’était imposée en 2016, maillot arc-en-ciel sur le dos.

Près de 10 ans après votre victoire sur les Strade Bianche, que représente ce moment dans votre carrière ?
Lizzie Deignan: J’en suis très fière. Pour moi, les Strade Bianche sont la course la plus dure de notre calendrier. Le terrain est extraordinairement difficile et il y a aussi le timing. Tout le monde vole après le premier week-end. Sur le papier, ça a presque l’air trop dur pour moi, mais j’ai quand même réussi. Donc je suis très fière de cette grande victoire.

Avez-vous pu apprécier le décor de la Piazza del Campo, à Sienne ?
L. D. : Non, c’était vraiment serré avec Kasia Niewiadoma, juste derrière moi. Et je sais que c’est une course qu’elle veut absolument remporter dans sa carrière. Ça peut te pousser à faire des choses extraordinaires donc je ne me suis pas relâchée avant de franchir la ligne.

Que représentent les Strade Bianche dans le calendrier féminin ?
L. D. : C’est une course emblématique pour différentes raisons. J’adore courir ici. Pour une raison ou pour une autre, ça ne fait pas partie de la liste des Monuments mais, comme pour tous les aspects du cyclisme, ce sont des règles non-écrites et des idiotismes bizarres. Alors les Strade Bianche ne sont peut-être pas sur la liste mais c’est vraiment une très belle case à cocher dans votre palmarès.

"Excitée de tenter ma chance à Sanremo"

Qu’est-ce qui fait un Monument pour vous ?
L. D. : La tradition, j’imagine. Il faut que ce soit une course difficile. Quelque chose d’emblématique. Je ne sais pas… Je pense que c’est l’histoire. C’est un peu particulier dans le cyclisme féminin, on est obligée de voler l’histoire des hommes. Je n’avais pas le choix : je regardais les Monuments masculins.

Que représente le retour de Milano-Sanremo pour les femmes ?
L. D. : C’est formidable. Je suis fière de dire que je suis la seule femme à avoir remporté les trois Monuments qui existent pour l’instant [Tour des Flandres, Paris-Roubaix et Liège-Bastogne-Liège]. Donc évidemment, je suis excitée de tenter ma chance sur un quatrième même si je ne serai pas parmi les favorites. Je suis excitée d’en faire partie de toute façon, je pense que c’est magnifique. La dernière vainqueure de la Primavera, en 2005, était Trixi Worrack, une ancienne équipière et une super coureuse qui m’a beaucoup appris. Le fait que l’épreuve ait disparu et qu’elle revienne maintenant, j’espère que ça montre qu’elle va désormais rester. Il n’y a plus de retour en arrière.

"Maintenant, ma motivation est différente"

Qu’attendez-vous de cette dernière saison ?
L. D. : De la savourer. Plus que tout.

Qu’est-ce qui vous apporte du plaisir sur le vélo aujourd’hui ?
L. D. : Maintenant, ma motivation est différente. Je prends beaucoup de plaisir à voir les coureuses prendre confiance en elles. Vous pouvez avoir toutes les analyses de données, la nutrition et tous les progrès dont nous bénéficions maintenant… Mais si une coureuse ne croit pas en elle, ça ne donnera rien. Aider les jeunes coureuses à vraiment croire en elles est une partie très importante de ce que je fais.

Cela vous a amené à repousser votre retraite d’un an. Peut-on imaginer que vous prolongiez encore un peu ?
L. D. : Non, je suis vraiment contente de ma décision. Je n’y ai pas repensé une seule fois depuis que je l’ai prise, donc je pense que c’est bon signe.

Comment voulez-vous qu’on se souvienne de vous ?
L. D. : Comme une bonne partenaire.

Et aux yeux du public ?
L. D. : Ce que les étrangers pensent de moi ne me regarde pas. C’est ce que mon grand-père disait toujours. Je pense qu’il a raison.

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