Morale des 7e et 8e étapes du Giro : une petite bosse de 2 km peut faire plus de dégâts que 40 kilomètres d’ascension… pour peu que la répétition des efforts aient sapé les jambes de tout le monde pour mieux faire briller les hommes forts du jour. Samedi, Ben Healy (EF Education-EasyPost) et Primoz Roglic (Jumbo-Visma) se sont déchainés sur les pentes de la montée I Cappuccini, avant la plongée vers Fossombrone, où l’Irlandais s’est offert un succès de prestige après un grand numéro en solitaire. Le Slovène parvenait de son côté à faire plier Remco Evenepoel (Soudal Quick-Step), contraint de lâcher 14 secondes à la veille du grand rendez-vous de Cesena.
Avec ses pentes à 18%, l’ascension qui avait déjà enflammé Tirreno-Adriatico en 2019 était un tremplin idéal pour passer à l’attaque, au lendemain de l’arrivée au Gran Sasso d’Italia freinée par le vent de face. Healy a profité du premier passage sur ces pentes pour distancer ses 12 compagnons d’échappée et foncer vers la cinquième victoire de sa carrière, la plus prestigieuse. Roglic a ensuite exploité la deuxième ascension des Cappuccini pour déchainer sa puissance. Seul le duo de Grenadiers formé par Geraint Thomas et Tao Geoghegan Hart a pu l’accompagner dans son offensive.