La raison du plus fort n’est pas toujours la meilleure. Thibaut Pinot l’a montré tout à l’heure. Le grimpeur de la Groupama-FDJ était particulièrement en jambes, vendredi, sur la route de Crans Montana. Il a multiplié les attaques dès la première ascension, après un départ déporté au pied de la montée de la Croix-de-Coeur, et jusque dans les tout derniers kilomètres de cette 13e étape du Giro 2023 raccourcie en raison des conditions météorologiques et qu’Einer Rubio (Movistar) lui a soufflée dans un dénouement bien difficile à digérer pour le Français.
En quête d’un premier succès en Grand Tour depuis le Tourmalet en 2019, Pinot s’est déchainé. Bruno Armirail l’a mis sur orbite dans les premiers kilomètres de course. L’Occitan s’est ensuite écarté pour laisser son leader s’expliquer avec les audacieux venus l’accompagner sur les hauteurs suisses enneigées : le benjamin de l’épreuve Matthew Riccitello et son infatigable équipier Derek Gee (Israel Premier Tech), le petit frère d’Aurélien, Valentin Paret-Peintre et deux grimpeurs de poche sud-américains, le Colombien Rubio et l’Équatorien Jefferson Cepeda (EF Education-EasyPost).