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Grande Partenza 2024, entre histoire et souvenirs, un départ en fanfare

10/10/2023

Il faut bien le dire, Venaria Reale et Turin n’apportent pas un grand souffle de nouveauté à la Grande Partenza, mais le parcours auquel les coureurs seront confrontés au cours des trois premiers jours du Giro d’Italia 2024 se veut révolutionnaire dans sa conception et sa localisation. Les routes qui seront traversées respirent l’histoire, prestigieuse et tragique. On retrouve des ascensions qui ont écrit des pages indélébiles du sport, comme c’est toujours le cas sur une épreuve légendaire comme la Corsa Rosa, mais la grande nouveauté est qu’elles se dressent immédiatement devant les coureurs.

En fait, les champions goûteront tout juste à l’ambiance du Giro qu’ils devront déjà se démener. Pas de prologue, pas de parade favorable aux sprinteurs, les prétendants au classement général devront répondre présent dès la première étape, courte mais intense, avec 136km entre Venaria Reale et Turin.

L’étape tournera autour de la capitale piémontaise, dans une réédition allégée de l’étape urbaine qui avait marqué les esprits en 2022. Le parcours emprunte la montée de Superga, à l’occasion du 75e anniversaire de l’inoubliable tragédie du Grande Torino.

Débutera alors une boucle de 28 kilomètres qui comprend l’ascension immédiate de l’Eremo et se poursuit jusqu’au Colle Maddalena sur le versant du Corso Casale, une ascension différente de celle de 2022. Avec 6,1 km à 7,4 %, la montée ne présente pas de pentes extrêmes, mais il y a de la place pour attaquer et faire la différence. Au sommet, il restera 20 km à parcourir et on pourrait également voir des mouvements dans la descente, car après tout, ce n’est pas seulement la victoire d’étape, mais aussi la première Maglia Rosa qui est en jeu.

Après un départ aussi exigeant, la situation va-t-elle se calmer au deuxième jour de course ? Non, au contraire, les choses se compliquent encore. La deuxième étape de 150 km ira en effet de San Francesco al Campo au Sanctuaire d’Oropa, 25 ans après l’un des exploits les plus mythiques de Marco Pantani. Après avoir traversé le Canavese et les environs de Bielle, les montées et les descentes commenceront avec les ascensions répertoriées d’Oasi Zegna et de Nelva. Mais la course se jouera dans la montée vers le Santuario, 11,8 km d’ascension à 6,2 %, qui, abordée le deuxième jour de course, pourrait immédiatement donner un coup de fouet au classement général.

Après deux jours comme celui-ci, les sprinteurs tenteront de se faire une place, mais le troisième jour ne sera pas non plus une promenade de santé. De Novara à Fossano, sur 165 km, il n’y a pas de difficultés altimétriques particulières, mais la route se redresse vers l’arrivée et il n’est pas dit que les purs sprinteurs puissent s’exprimer. Le final est le même que lors de l’édition 2009 du GranPiemonte 2009. Philippe Gilbert, qui n’était pas un pur sprinteur, avait imposé son punch.

On entend souvent les hommes du classement dire que l’important est d’être prêt pour la troisième semaine, ou qu’ils affinent leur condition pour les dernières étapes alpestres. Mais cette fois, ils devront être prêts d’entrée, au risque de tout perdre dès la Grande Partenza.

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