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De Tagliacozzo au Finestre : les rendez-vous qui vont faire le Giro | Épisode 2

09/04/2025

Nous présentons en 6 épisodes les étapes et difficultés qui, sur le papier, auront un rôle prépondérant dans la lutte pour la Maglia Rosa et le classement général.

Épisode 2 : les chemins blancs de Sienne

Depuis 15 ans, les chemins de terre font partie intégrante du parcours du Giro d’Italia. Poussière, attaques et rebondissements, lorsque le peloton s’aventure hors des routes goudronnées, le spectacle est toujours garanti et c’est pourquoi, presque chaque année, le tracé de l’épreuve dérive vers des portions de routes blanches, généralement dans la première moitié de la Corsa Rosa. Cependant, il n’était jamais arrivé qu’une étape suive aussi fidèlement les défis des Strade Bianche comme ce sera le cas au neuvième jour du Giro 2025, entre Gubbio et Sienne (181 km).

Le parcours empruntera cinq secteurs “gravel” de la “classique du Nord la plus au sud de l’Europe”, pour un total de 29,5 km de sterrato, concentrés dans les 70 derniers kilomètres de course. Et ce n’est pas tout, car le final de l’étape sera également celui des Strade Bianche, avec l’ascension de la Via Santa Caterina pour atteindre l’emblématique Piazza del Campo, qui, un peu plus de deux mois après avoir célébré Tadej Pogačar pour la troisième fois, consacrera un nouveau vainqueur, cette fois sur les routes du Giro.

Après une première partie d’étape plutôt tranquille, l’intensité devrait monter à l’approche des premiers chemins de terre. De l’entrée les 70 derniers kilomètres jusque’à la banderole indiquant 35 kilomètres avant l’arrivée, il faudra surmonter les longs secteurs de Pieve a Salti (8 km, dont 2 en montée avec des passages à 11%) et de Serravalle (9,3 km, avec une montée de 2,2 km qui atteint également les 11%), introduit sur les Strade Bianche 2025, mais aussi celui de San Martino in Grania (9,5 km, dont 5,6 km de montée avec des pointes à 12%), à la fin duquel est placé un GPM de 4e catégorie. Sur les Strade Bianche, ces tronçons sont habituellement franchis à allure modérée, dans la première partie de course, mais cette fois, la course battra son plein.

Les deux derniers secteurs, dans les 20 derniers kilomètres de la course, s’avèrent souvent décisifs début mars. Il y a d’abord le sterrato de Monteaperti : 800 mètres de montée avec des pentes à deux chiffres. Puis celui de Colle Pinzuto : 2,4 km en montée avec des pentes allant jusqu’à 15 %, où Pogačar a réussi cette année, malgré sa chute préalable, à distancer définitivement Tom Pidcock. Dans le dernier kilomètre, le mur de la Via Santa Caterina, offre un dernier défi en plein coeur de Sienne : 500 mètres sur une route pavée avec une pente moyenne à plus de 13%.

Il est presque superflu de souligner à quel point cette étape peut être dangereuse pour ceux qui aspirent à la Maglia Rosa. Une chute, une crevaison ou tout autre incident au mauvais moment peuvent compromettre les ambitions de n’importe quel coureur. Nous le constatons chaque année sur les Strade Bianche, lorsque la course s’enflamme et que le peloton s’éparpille. Il sera intéressant de voir si certains hommes de classement voudront tenter leur chance, en attaquant ou en suivant les offensives de quelques habitués de ce genre de défis, à l’image de Wout van Aert ou Mads Pedersen. La plupart des prétendants au classement général se réjouiraient de ne pas perdre de temps. Pour cela, il faudra des jambes et de la chance.

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