Où en est-on dans sa vie, à 50 ans ? Comme pour toute question philosophique, tout dépend de la personne qui la pose. Pour Amber Neben, née le 18 février 1975, la réponse ne peut être qu’extraordinaire. Athlète de haut niveau encore aujourd’hui, la coureuse américaine aurait pu perdre la vie il y a bien longtemps.
C’était le pronostic fataliste des médecins qui l’ont plongée dans le coma pendant trois jours, à l’âge de 4 ans, alors qu’elle luttait contre une méningite. La jeune Amber devait mourir ou, a minima, souffrir de lésions cérébrales et devenir sourde. Un demi-siècle plus tard, la Californienne est une femme et une athlète accomplies, qui participait encore aux championnats du monde en septembre dernier.
“Mes dix-neuvièmes Mondiaux !”, s’exclamait-elle au moment d’aller chercher un nouveau top 10 dans le contre-la-montre individuel, qui lui a offert l’arc-en-ciel en 2008 et 2016, et la 6e place dans le relai par équipe, au côté, notamment, de Brandon McNulty, brillant vainqueur d’étape à Bergame (Giro 2023). Depuis toujours, Neben est une championne à part. Et elle l’a naturellement démontré sur le Giro.